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Pascale Raoux

Membre de la Société Française de Psychanalyse Appliquée​​

Psychanalyse et Psychothérapie​

Cabinet et téléconsultations

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Le temps des vacances

Vacances : ce mot évoque souvent le repos, la liberté, l’évasion. Mais sous cette apparente légèreté, l’inconscient, lui, ne prend jamais de congé. Il s’active, parfois plus intensément encore, lorsque le cadre habituel se relâche. Que se passe-t-il alors dans l’inconscient quand tout semble se taire à l’extérieur ?


Une suspension du quotidien propice à la remontée

Le temps des vacances suspend le rythme habituel. Moins d’horaires, moins de responsabilités professionnelles ou sociales : cette désorganisation momentanée du cadre ouvre la porte à ce qui, en soi, était maintenu à distance. Sans les repères familiers, des pensées, des souvenirs, voire des conflits internes jusque-là refoulés peuvent resurgir.

Certain·es se sentent envahi·es par une angoisse diffuse au début des congés, ou font des rêves plus intenses, plus étranges. Ce n’est pas un hasard. Libéré des contraintes extérieures, l’inconscient investit l’espace ainsi ouvert. La détente du corps ouvre un relâchement psychique qui peut favoriser l’émergence de contenus refoulés.


Le rêve en vacances : une parole nocturne plus libre

Beaucoup remarquent qu’ils rêvent davantage en vacances. Ce phénomène s’explique en partie par un meilleur sommeil, mais pas uniquement. En l’absence de l’agitation du quotidien, les images du rêve, langage privilégié de l’inconscient selon Freud, se déploient plus librement.

Le rêve peut alors mettre en scène des désirs longtemps tus, rejouer des scènes anciennes ou exprimer, de manière déguisée, des inquiétudes présentes. Ces productions nocturnes, souvent plus vives durant l’été, offrent un accès précieux à ce qui travaille en sourdine.


L’ennui, ce messager de l’inconscient

Certain·es redoutent l’ennui des vacances. Et pourtant, cet ennui n’est pas vide : il est souvent le signe que quelque chose cherche à émerger. Lorsque l’agitation extérieure cesse, le vacarme intérieur peut enfin se faire entendre. L’ennui est alors un seuil, une transition où se révèlent des désirs mis de côté, des questions laissées en suspens.

Dans ces moments-là, l’inconscient peut proposer, par le biais de pensées apparemment désorganisées ou d’émotions inattendues, des éléments essentiels pour le sujet : souvenirs d’enfance, aspirations non assumées, souffrances non dites.


Vacances et retour à soi : un terrain fertile pour l’élaboration psychique

Loin des obligations et des rôles sociaux habituels, les vacances offrent un cadre propice à un retour à soi. Cet espace-temps, plus souple, permet parfois de se réinterroger : sur ses choix, ses liens, ses désirs.

C’est aussi pourquoi certaines personnes éprouvent des troubles psychosomatiques, des tensions inexpliquées ou des émotions intenses pendant cette période. Ce n’est pas une défaillance du repos, mais souvent un signe que quelque chose se travaille, se remet en jeu dans l’inconscient.


Les vacances ne sont pas un blanc psychique, bien au contraire. Elles sont ce moment suspendu où l’inconscient se manifeste plus librement, entre rêves, ennuis, émergences et retours du refoulé. Elles peuvent devenir, pour qui accepte d’en entendre les signes, un temps fécond pour la subjectivité.

Le travail en psychanalyse, même à distance, peut permettre d’accueillir ce qui émerge durant ces périodes.

La psychanalyse offre ainsi un cadre pour penser ce que les vacances réveillent.

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