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Psychanalyse et Psychothérapie

Cabinet et téléconsultations

Pascale Raoux

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La fête de Pâques à la lumière de la psychanalyse

« Il faut encore avoir du chaos en soi pour pouvoir enfanter une étoile dansante. » — Friedrich Nietzsche

La fête de Pâques, bien qu’ancrée dans une tradition religieuse, résonne avec des archétypes universels qui intéressent tout particulièrement la psychanalyse : renaissance, passage, transformation, retrouvailles… autant de thèmes qui interrogent la vie psychique.


Une fête de la renaissance

Dans l’inconscient collectif, Pâques marque la fin d’un cycle sombre — celui de l’hiver — et le début d’un temps de renouveau. C’est la saison où la lumière revient, où la vie reprend ses droits, où la nature se déploie à nouveau. Ces éléments extérieurs peuvent faire écho à ce que traverse un sujet en analyse : sortir d’un long silence intérieur, traverser une période de deuil ou de confusion, et ressentir peu à peu le désir de vivre autrement.


Symboles et langage de l’inconscient

Les symboles de Pâques — œufs, agneau, cloches, chocolat — peuvent être lus comme des formations de compromis : entre traditions, souvenirs d’enfance, pulsions et désirs. L’œuf, en particulier, figure de la potentialité, peut symboliser ce qui en nous est encore à naître, à éclore.

Comme dans un rêve, ces objets familiers portent une charge émotionnelle et inconsciente. La psychanalyse invite à les écouter autrement : que disent-ils de notre rapport à la vie ? À la famille ? À la répétition ?


La famille et les rituels : entre joie et tension

Les fêtes religieuses et familiales sont aussi des moments où les anciens rôles ressurgissent. L’enfant devenu adulte retrouve sa place autour de la table, souvent inchangée malgré le passage des années. Ces répétitions sont précieuses à observer : elles révèlent des loyautés inconscientes, des conflits non résolus, ou au contraire, de nouveaux équilibres.

Il peut être douloureux de constater que certains schémas se rejouent à chaque Pâques. Mais cela peut aussi devenir un point d’appui : pour dire non, pour faire autrement, pour se libérer.


Renaître symboliquement : une métaphore thérapeutique

Dans une perspective psychanalytique, la résurrection n’est pas à entendre au sens religieux, mais comme une métaphore du travail thérapeutique. Il s’agit moins de « revenir à la vie » que de retrouver des parts de soi mises à l’écart, figées dans le silence ou dans la souffrance.

La cure psychanalytique permet de traverser ce qui semblait figé, de mettre du sens sur l’ombre, et d’accéder à une forme de renaissance psychique.


Une fête à écouter autrement

La fête de Pâques peut ainsi devenir un moment d’écoute intérieure, un temps pour ressentir ce qui en nous a besoin d’éclore, de se transformer. Au-delà des œufs et des chocolats, c’est peut-être une occasion d’entrer en dialogue avec ce qui se joue, année après année, dans nos gestes, nos traditions, et nos silences.




Publié sur psychanalyseenligne.fr – Psychanalyse à distance, au rythme du sujet.

 
 
 

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